cruauté joyeuse
#0

Bonjour.

 

Je lis souvent, à propos de la relation BDSM, que c'est un lien extraordinaire, trés différent de ce qu'on apelel avec une morgue pas forcément consciente une relation vanille( NB vanilia :terme péjoratif  américain désignant quelque chose de simpliste sans finesse, tristement ordinaire, presque vulgaire , francisé )

alors j'essaie de comprendre en quoi ce lien est merveilleux.

Qu'il prenne des formes diverses selon les éléments piochés dans le coffre à jouets BDSM, c'est entendu.

Qu'il puisse nous enchanter parce qu'il répond à des désirs qui nous sont propres,soit.

Mais comme toute relation enthousiasmante répondant aux désirs de ceux qui la vivent, qu'ils entrent ou non dans les pratiques dites BDSM et donc pas forcément BDSM, non?

 

Autre point, qui est souvent lié à des pratiques D/s, d'où ce choix de forum:

 

Le BDSM est..."un art de vivre".

 

J'avoue que je comprends mal la signification de cette phrase.

 

Entendons nous bien: je suis vraiment dérouté, pas du tout en train de prétendre sous couvert d'un étonnement factice ridiculiser ceux pour qui cela fait sens. Au contraire, leurs explications m'interessent vivement.

 

Merci à ceux qui viendront éclairer ma lanterne

 

 

 

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Neilerio
#1
Vanille n'est pas un terme péjoratif... faut pas écouter les vieux de la vieille du BDSM ne connaissent pas l'histoire du BDSM "moderne"...  C'est comme si tu disais hétéro c'est péjoratif.
Dernière modification le 15/08/2023 19:08:18 par Neilerio.
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un petit mot....
 
pour moi ; et je ne pretends pas avoir la science infuse,  la relation D/S est la plus profonde des relations humaines.....
et oui , car la soumise accepte ( apres avoir choisi,elle, son maitre ) de s'en remettre a Lui...   et une fois "attachée" ou "baillonnée" pour 2 exemples elle est sans défense aucune dans l'instant =  cela induit une CONFIANCE totale....   et Lui  a la responsabilité de sa sécurité et du chemin de son "dressage"....pas si facile que cela
pas d'aéquivalent a mon sens dans une relation classique ou "vanille"
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cruauté joyeuse
#3
bonsoir Neilerio
Avec le temps les champs sémantiques glissent, et en cette période d'affolement des événements, le glissement de terrain se fait significativement plus vite., donc je ne doute pas que la conotation péjorative originelel du terme "vanilla" échappe à la plus part de ses utilisateurs.
Mais cette petite piqûre de rappel étymologique était anecdotique dans mon propos, bien que révélatrise d'une certaine forme de hiérachisation que jesemble percevoir assez fréquement.au fil de mes lecrtures J'entends donc que selon vous, je vois peut être un mépris où il n'est que question d'ignorance du sens premier des mots et je veux bien penser que vous êtes probablement plus souvent dans le vrai que moi sur ce point.
Sur le reste, votre avis, si vous en avez un et daignez me faire la grâce de me le faire connaitre, m'intèresse
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Neilerio
#4
Le terme "sexualité vanille" est souvent utilisé pour décrire des relations sexuelles conventionnelles, normales ou non kinky. L'origine vient du mouvement « kink » des années 1970 a utilisé le terme « sexualité vanille » (vanilla sex) pour distinguer ce qui ne relevait pas de la communauté et de la culture « kink » ( gay/bdsm/fetish). Le terme est apparu dans un contexte où l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale par l'American Psychiatric Association et peut être analysé comme un acte d'appropriation d'une identité jugée déviante par les membres d'une communauté marginalisée. Encore aujourd'hui, l'identité kinky demeure stigmatisée. Le terme vanille est largement accepté et utilisé dans la communauté BDSM.
 
L'utilisation du mot "vanille" dans ce contexte suggère que les pratiques sexuelles conventionnelles sont considérées comme la "saveur" par défaut ou standard, par opposition aux nombreuses variantes et pratiques alternatives qui existent dans le BDSM et d'autres communautés sexuelles. L'idée sous-jacente est que les personnes qui préfèrent les pratiques vanille sont moins enclines à explorer les aspects plus extrêmes ou non conventionnels de la sexualité.
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cruauté joyeuse
#5
un petit mot....   pour moi ; et je ne pretends pas avoir la science infuse,  la relation D/S est la plus profonde des relations humaines..... et oui , car la soumise accepte ( apres avoir choisi,elle, son maitre ) de s'en remettre a Lui...   et une fois "attachée" ou "baillonnée" pour 2 exemples elle est sans défense aucune dans l'instant =  cela induit une CONFIANCE totale....   et Lui  a la responsabilité de sa sécurité et du chemin de son "dressage"....pas si facile que cela pas d'aéquivalent a mon sens dans une relation classique ou "vanille"
 
Bonsoir maitre 5457
 
Laisser pénétrer l'autre dans son intimité, lui ouvrir les portes de notre esprit, notre coeur, notre ame, comem il me semble le font les amoureux avides de vouloir vivre une relation intensément intriquée, c'est aussi la résultante d'une puissante confiance, c'est aussi un puissant engagement, lourd de responsabilités, de prendre soin de ce qui est confié, y compris les fragilités.
Ca me fait songer que finalement le transfert de responsabilité fait partie intégrante du jeu D/s. Que ca rende l'essence du lien différente d'un lien plus égalitaire dans le partage du poids de la couronne, je l'entends. Mais qu'on en déduise( sauf affaire de gout personnel, j'en conviens) que dans l'absolu ce type de relation soit plus intense, je reste sceptique, malgré votre éclairage.
Merci cependant d'avoir proposé.
 
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cruauté joyeuse
#6
Le terme "sexualité vanille" est souvent utilisé pour décrire des relations sexuelles conventionnelles, normales ou non kinky. L'origine vient du mouvement « kink » des années 1970 a utilisé le terme « sexualité vanille » (vanilla sex) pour distinguer ce qui ne relevait pas de la communauté et de la culture « kink » ( gay/bdsm/fetish). Le terme est apparu dans un contexte où l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale par l'American Psychiatric Association et peut être analysé comme un acte d'appropriation d'une identité jugée déviante par les membres d'une communauté marginalisée. Encore aujourd'hui, l'identité kinky demeure stigmatisée. Le terme vanille est largement accepté et utilisé dans la communauté BDSM.   L'utilisation du mot "vanille" dans ce contexte suggère que les pratiques sexuelles conventionnelles sont considérées comme la "saveur" par défaut ou standard, par opposition aux nombreuses variantes et pratiques alternatives qui existent dans le BDSM et d'autres communautés sexuelles. L'idée sous-jacente est que les personnes qui préfèrent les pratiques vanille sont moins enclines à explorer les aspects plus extrêmes ou non conventionnels de la sexualité.
 
C'est en effet une des utilisation de vanillia pour parler de banalité. Je vous le redis.
Oui, forcément, comme l'acronyme bdsm, cette terminologie prend naissance, dans le cadre des activités Kinkies au sens large, au moment ou ses définitions spécifiques sont normalisées par une approche de sexologues américains. Et que la conotation péjorative ait été edulcurées dans ce cadre, j'en conviens, une fois encore, tout comme kink est une extrapolation argotique de tordu pour causer perversion sexuelles.
Je redis donc que mon procés en intention de condescendance n'est pas fatalement fondé.
Au passage merci du rappel et de la recontextualisation
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cruauté joyeuse
#7
146261
Le BDSM est donc la cerise kinky sur le gâteau vanille... Ce n'est pas forcément du goût de tout le monde, seuls les initié(e)s en connaissent la substance et ce n'est qu'une petite partie de la recette du bonheur... (à demain pour de nouveaux tutos cuisine 😃)
La dimension artisitique de la vie tiendrait donc à la cerise décorative?
Quant à la supériorité de la foret noire sur le saint honoré au pretexte que l'une est à la cerise et point l'autre, je n'en vois toujours point l'universelle portée.
Moralité quand on prend la cerise c'est BDSM, quand on prend de la vanille, ça ne l'est pas! ( cette remarque a une portée philosophique dont j'espére la profondeur n'échappera à personne)
 
merci pour vos savoureux propos
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Camelia
#8
Bonsoir,   Je vais rebondir sur BDSM = art de vivre, parce que je le vois ainsi. Dans ma pratique, j'ai constaté que certains étaient attirés par la BDSM purement sexuel, personnellement je suis attirée par une pratique plus large, plus quotidienne, plus 24/7. 
  Les codes BDSM dans la relation hors de la chambre, avec des rituels du quotidien par exemple ou des règles et du contrôle sur des thèmes hors sexe. 
  Art de vivre parce que je me veux soumise au quotidien dans la relation, parce que ce n'est pas "on sort de la bedroom/playroom et je redeviens autoritaire et dominante" (ce que je suis dans d'autres domaines de ma vie). Avec mon partenaire, je désire une relation D/s de manière générale. Est ce que ça apporte des éléments de réponse pour vous ?
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cruauté joyeuse
#9
Ouais et l'goût des autre, comme dirait feu Bacri...
 
Donc faudrait il le formuler ainsi.
 Le relationnel non BDSM, art mineur, mais qui peut plaire est nettement moins élaboré l'art majeur qu'est le BDSM, qui ne saurait déplaire qu'aux béotiens non initiés?
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Bonsoir,   Je vais rebondir sur BDSM = art de vivre, parce que je le vois ainsi. Dans ma pratique, j'ai constaté que certains étaient attirés par la BDSM purement sexuel, personnellement je suis attirée par une pratique plus large, plus quotidienne, plus 24/7. 
  Les codes BDSM dans la relation hors de la chambre, avec des rituels du quotidien par exemple ou des règles et du contrôle sur des thèmes hors sexe. 
  Art de vivre parce que je me veux soumise au quotidien dans la relation, parce que ce n'est pas "on sort de la bedroom/playroom et je redeviens autoritaire et dominante" (ce que je suis dans d'autres domaines de ma vie). Avec mon partenaire, je désire une relation D/s de manière générale. Est ce que ça apporte des éléments de réponse pour vous ?
Bonsoir Camélia Votre message s'est glisé entre ma réponse et le propos d'Hortus   Mode de vie relationnel plus large que les partages strictement erotiques, limité au lien de couple avec votre compagnon, si j'ai bien su vous comprendre. Ca me parle mieux qu'Art en effet( je ne dis pas que Art est mal choisi, je suis jsute malentendant sur la notion.)   A moins que du fait d'uen ritualisation plus complexe( toujours sous réserve d'avoir compris votre propos) une forme de créativité artisique se glisse dans le quotidien, du moins dans votre relationnel de soumise à votre Dominant?   Mais est-ce une démarche généralisable à toute relation D/s y compris hors des temps de jeux erotiques? Est-ce uen démarche inenvisageable hors liens basés sur des pratiques incluses dans le BDSM?   Merci de votre contribution.
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sourire
opinion que je qualifierais 'gentiment" de sectaire...pour le moins
 
a moins que quelqu'un ne se prétende pour "dieu le pére"....::
 
mais bon je dois etre un interlocuteur mineur comme camélia....
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Nul n'est à priori mineur à mes yeux maitre5457
Si vous voyez du sectarisme dans mes propos, c'est qu'il a du s'y imiscer malgré moi...et que je suis bien trop miraud pour la voir
 
 
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Alors si on part sur le flirt avec les limites, voir même la mort, je vois effectivement, au niveau de l'intensité des ressentis, ce que ça implique
Pardon maitre 5457 si vous l'aviez exprimé sans que je le saisisse, heuruesement que d'autres ont su le souligner pour que ca finisse par m'apparaitre.
 
Je rejoins Hierodule777 lorsqu'elle souligne que ce n'est pas l'apannage d'une relation BDSM, même si celle ci fait partie des nuances de BDSM dans lesquelles le sadisme prend une large place( Et il n'y a de mon point de vue ni plus ni moins de beauté, de force dans l'union entre des pratiquants de sexualités douces et tendres qu'entre des pratiquants d'une sexualité plus rude)
 
En revanche je ne souscris pas au fait que la confiance, qui à mes yeux est un élément de qualité incontournable dans une relation enthousiasmante, doive necessairement être plus intense dans le cadre de jeux sur les limites ( corporelles, psychiques...)
D'une part la confiance est ou n'est pas. c'est une notion qui me semble difficilement supporter les demi mesures
D'autre part, l'inconscience peut pousser à jouer trés fort( de part et d'autre du manche du fouet, ce n'est le privilége ni des Doms, ni des Soums, ou top ou bottom...mon propos n'est pas de faire un inventaire forcément non exhaustif des diverses positions que l'on peut adopter dans les "relations BDSM")
Et enfin on peut miser aussi trés intensément sur la confiance, y apporter grand soin, sans pour autant rechecher ce type de relations erotiques
Alors oui, c'est certain qu'il est fort dangereux de danser prés des précipices sans avoir comem compagnon de cordée un alpiniste fiable et chevronné, qu'il soit premier ou segcond de cordée( on peut s'encorder aussi à plus que deux, la pluralité erotico affective n'est pas non plus mon propos
Et du coup, ça n'me dit toujours pas vraiment pourquoi la relation bdsm et si ...infiniment "plus plus"
Ramper sous les barbelés avec de beaux légionnaires, vous savez donner du luste au stupre Hierodule 777...once again^^
 
 
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour, Pourquoi chercher à comparer l'intensité de deux types de relations qui ne sont pas antinomiques, qui peuvent être complémentaires (avec le même partenaire ou un autre autre) ou vécues en alternance ?
 
Après une vie vanille qui ne me convenait pas/plus (rien de péjoratif, d'ailleurs j'adore la vanille) j'ai opté pour un engagement BDSM tout en vivant ma vie de mère.
Pour moi chacun épice sa vie (ou pas, d'ailleurs) en fonction de ses ressentis, qui sont très personnels.
Mon ressenti est qu'une relation BDSM nécessite un investissement au quotidien différent de celui dans un couple classique.
Le Lien qui se crée est psychologiquement plus fort car il est totalement maîtrisé par les deux parties (même si un don du pouvoir est fait).
Ce Lien est aussi profondément intime (même sans aspect sexuel pur) car on doit de vraiment se livrer pour optimiser le plaisir et limiter les risques au maximum.
Enfin. une écoute active est nécessaire, il faut être attentif à l'autre au quotidien, la routine a donc moins de chance de s'installer que dans une relation plus ordinaire.
 
Tant que chacun a une vie épanouie l'intensité du lien qui unit les partenaires sera la même, pas de comparaison possible en général mais en particulier, à chacun de trouver ce qui le rend complet et heureux.
Dernière modification le 16/08/2023 12:44:14 par StellaMaris de Ngu59fr.
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Chélicère
#15
Un lien extra-ordinaire, oui. Au sens étymologique du terme. En dehors de l'ordinaire. Sans y mettre de la supériorité / infériorité. 
Certainement en lien avec la confiance, la transposition en conscience de la responsabilité vers le dom, en pratique SM. J'ai des limites floues non verbalisables, parce qu'en fait ce sont celles de l'autre : ses envies et maitrises. Je n'ai pas de safeword, c'est un besoin pour moi. Parce que cet extra-ordinaire se matérialise alors concrètement, factuellement : ça n'a l'air de rien, mais quand vous savez, même bien planqué dans un tout petit recoin de votre cerveau, que vous avez la possibilité de tout arrêter d'un mot, vous ne lâchez pas prise (en tout cas le mien, de cerveau, est en incapacité de le faire) ; a contrario, quand vous savez que ce n'est plus dans vos mains, et que donc le concept de "confiance " est mis en application tangible, vous approchez, expérimentez des situations extra-ordinaires. 
De celles qui laissent des traces, sur la peau, mais, bien plus profondément, dans l'âme. La douleur modèle, modifie, relie à l'autre, bien plus sûrement que des mots.
Au delà des goûts et appétences de chacun, je ne pense pas qu'une relation vanille puisse venir toucher à ce type d'état, voire d'absolu. 
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Bonjour, Pourquoi chercher à comparer l'intensité de deux types de relations qui ne sont pas antinomiques, qui peuvent être complémentaires (avec le même partenaire ou un autre autre) ou vécues en alternance ?   Après une vie vanille qui ne me convenait pas/plus (rien de péjoratif, d'ailleurs j'adore la vanille) j'ai opté pour un engagement BDSM tout en vivant ma vie de mère. Pour moi chacun épice sa vie (ou pas, d'ailleurs) en fonction de ses ressentis, qui sont très personnels. Mon ressenti est qu'une relation BDSM nécessite un investissement au quotidien différent de celui dans un couple classique. Le Lien qui se crée est psychologiquement plus fort car il est totalement maîtrisé par les deux parties (même si un don du pouvoir est fait). Ce Lien est aussi profondément intime (même sans aspect sexuel pur) car on doit de vraiment se livrer pour optimiser le plaisir et limiter les risques au maximum. Enfin. une écoute active est nécessaire, il faut être attentif à l'autre au quotidien, la routine a donc moins de chance de s'installer que dans une relation plus ordinaire.   Tant que chacun a une vie épanouie l'intensité du lien qui unit les partenaires sera la même, pas de comparaison possible en général mais en particulier, à chacun de trouver ce qui le rend complet et heureux.
Je suis quasi d'accord avec vous à priori, de ce que je comprends de la chose pour l'instent.Natures relationelles différentes, pas forcément inconciliables( oui, le poly de divise pas mais multiplie quand on en éprouve le désir)
 
Cependant, je ne suis pas certain qu'une relation BDSM necessite plus d'investissements sur les diférents points que vosu abordez qu'uen autre dans laquelel on souhaite être dans du partage intenses.
C'est en effet, de mon humble avis, ce désir d'investissement qui fait en partie la qualité du lien, et non une forme particuliére.
S'il existe de belles et profondes relation en et hors BDSM, et je ne doute pas que cells que vous vivez soit une belel et intense relation, il existe aussi des liens mal construits, non implicants chez les pratiquants du BDSM.
 
Que l'essence BDSM de ce lien fasse écho à des envies, des besoisn, un eros, soit privilégiée par les adeptes, c'est normal, logique, et une affaire de goût comem il a été dit plus haut par Hortus il me semble'( sinon mea culpa, que l'auteur de la remarque en réclame la paternité)
 
Que compte tenu de cet écho personnel on la vive personellement mieux, plus fort plus intensément, logique aussi, puisque la relation corespond à des désirs et des penchants
 
La supériorité de la chose dans l'absolu...je ne la vois pasmieux du coup
 
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J'y ai souvent réfléchi et je pense qu'une relation D/S est une relation amoureuse "sublimée" dans le sens où la communication, le respect, l'attention portée à l'autre, l'abandon de soi...sont au coeur de "l'imaginaire bdsm". "Imaginaire bdsm" dans le sens où c'est souvent ce qui est porté, pas forcément vécu en réalité.
"Sublimée" car la sexualité, le transfert de pouvoir et d'autres chose encore selon nos envies prorpres y apportent une intensité particulière.
Mais comme vous semblez le supposer aussi, elle n'est en rien différente d'une relation amoureuse dans le fond, elle en prend une autre forme.
Pour paraphraser Réne Char qui disait que "le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir", je dirais que le "bdsm serait l'amour réalisé du désir demeuré désir"
Dernière modification le 16/08/2023 13:34:47 par Monsieur K.
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Un lien extra-ordinaire, oui. Au sens étymologique du terme. En dehors de l'ordinaire. Sans y mettre de la supériorité / infériorité. 
Certainement en lien avec la confiance, la transposition en conscience de la responsabilité vers le dom, en pratique SM. J'ai des limites floues non verbalisables, parce qu'en fait ce sont celles de l'autre : ses envies et maitrises. Je n'ai pas de safeword, c'est un besoin pour moi. Parce que cet extra-ordinaire se matérialise alors concrètement, factuellement : ça n'a l'air de rien, mais quand vous savez, même bien planqué dans un tout petit recoin de votre cerveau, que vous avez la possibilité de tout arrêter d'un mot, vous ne lâchez pas prise (en tout cas le mien, de cerveau, est en incapacité de le faire) ; a contrario, quand vous savez que ce n'est plus dans vos mains, et que donc le concept de "confiance " est mis en application tangible, vous approchez, expérimentez des situations extra-ordinaires. 
De celles qui laissent des traces, sur la peau, mais, bien plus profondément, dans l'âme. La douleur modèle, modifie, relie à l'autre, bien plus sûrement que des mots.
Au delà des goûts et appétences de chacun, je ne pense pas qu'une relation vanille puisse venir toucher à ce type d'état, voire d'absolu. 
  Tout comem maitre 5457, vous mettez l'accent sur des enjeux de confiance particuliers. J'entends bien qu'ils existent et j'en sens bien la centralité dans les preoccupations d'un jeu SM Enthousiasmant( oui je l'ai dit, enthousiasmant) A propos d'enthousiasme (oui encore) la notion de safeword( dont je ne suis pas particuliérement adepte au passge) et de pouvoir de mettre un terme à l'échange  pourrait faire l'objet d'échanges interessants je crois   Je ne crois pas, mais j'ai peut être tord, être extraordinaire en tous sens du terme, dans mes engagements affectifs, amoureux, qui n'ont pas été tous avec le parfum que j'aime tant, sinon je ne serais pas ici, de SM. Et pourtant l'intensité du ressenti, l'investissement dans le partage, et le don de confiance ont été les mêmes, même si portant sur d'autres plans que les enjeux du BDSM puisque cette dimension n'était pas incluse à ces relations. D'autres eux aussi vivent leurs partages amoureux intensément, sincérement avec une loyauté et une probité même peut être plus poussée que la mienne, sont digne d'un degré de confiance que ni moi, ni mes partenaires ne sont capables   Si une relation qui fait appel à des pulsions, des désirs, sortant de l'ordinaire est plus compléte pour celui qui en est habité, alors pour un sadique pulsionnel ou un masochiste viscéral, oui une relation SM sera plus qu'uen autre satisfaisante, voir même enthousiasmante, osons toujours.   Je ne sais plus qui parlait du jeu sur les limites, qui oui a une saveur bien particulière, et peut exister dans le sein du couple sans passer par la case SM.... Se dépasser pour être à la hauteur des attentes supposées de l'autre par exemple, c'est pas fatalement du BDSM( à moins que c'en soit et que je l'ignore, un Jourdain naîf du BDSM que je suis)   Y aurait il moins de danger qu'à faire du knife play? Pour la couenne surement. Pour l'estime de soi, c'est pas tranché   Je souscirsau fait  que sans un vrai sadique en face, un maso profond ne peut s'investir assez intensément pour que ses pulsions puissent être reçues, et réciproquement. Le binome Dominant/soumis fonctionne sur un shéma d'équilibres similiaire, je le comprends Je souscris moins à l'idée que tout humain est un kinkster qui s'ignore et qui n'a donc pas la chance d'être révèlé à lui même afin de s'épanouir parmi les fidéles de la Saint Eglise Universelle BDSM, Apostolique et Oecuménique, Le mythe du bon sauvage, pas plus que ceux de la pansexualité primale ou du kiknsterisme naturel, ne me semble mériter la portée universelel que d'aucun ont voulu lui donner  
Soyez la première personne à aimer.
J'y ai souvent réfléchi et je pense qu'une relation D/S est une relation amoureuse "sublimée" dans le sens où la communication, le respect, l'attention portée à l'autre, l'abandon de soi...sont au coeur de "l'imaginaire bdsm". "Imaginaire bdsm" dans le sens où c'est souvent ce qui est porté, pas forcément vécu en réalité.
"Sublimée" car la sexualité, le transfert de pouvoir et d'autres chose encore selon nos envies prorpres y apportent une intensité particulière.
Mais comme vous semblez le supposer aussi, elle n'est en rien différente d'une relation amoureuse dans le fond, elle en prend une autre forme.
Pour paraphraser Réne Char qui disait que "le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir", je dirais que le "bdsm serait l'amour réalisé du désir demeuré désir"
  Bonjour Monsieur K   Là, vous m'ouvrez par la voie de la volonté de sublimation une piste. Le décorum, moyen d'adjoindre une poésie et donc une dimension artistique qui justifierait la locution Art de vivre?      
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Chélicère
#20
  Tout comem maitre 5457, vous mettez l'accent sur des enjeux de confiance.... Et pourtant l'intensité du ressenti, l'investissement dans le partage, et le don de confiance ont été les mêmes, même si portant sur d'autres plans que les enjeux du BDSM  
Je ne remets pas du tout en cause ni ne minimise la confiance entre les partenaires d'un couple vanille (ni l'investissement, ni la sincérité, ni la probité......etc). Juste que cette confiance est un pré-requis que je ne réquestionne pas en relation (et je n'en fais finalement pas un point central - en 1 sens, c'est "normal") et qu'elle va s'exercer dans des zones spécifiques à mon SM, sans équivalent (pour mon vécu perso) en "vanille". Et que ce qui se joue, pour moi, dans mes neurones, mes sensations, mes émotions à moi, et dans le lien puissant avec ceux de mon autre, ça ne se matérialise que là, dans cette douleur reçue / donnée. 
J'expérimente concrètement le fait que la main qui m'enfonce profondément sous l'eau est celle qui me ramène à la surface (et ça ne peut être qu'elle). Et j'en goûte et savoure tous les effets, à deux. Ce "deux" là, je ne lui vois pas de terrain d'expression vanille.

  (Si je fais autant référence à "moi" ce n'est pas par narcissisme forcené (puisque mon humblitude est immense !!) mais pour souligner que je n'en fais aucune généralité)
Dernière modification le 17/08/2023 10:31:35 par Chélicère.
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Chélicère.
Vous êtes en terrain conquis concernant les plaisirs du partage sado masochiste !
 
Voila, c'est cette tendance à la surgénéralisation qui me chatouille un peu. Puet être que je la perçois où elel n'est pas...
J'entends que lorsqu'elel se fait, c'est sans doute de façon involontaire, inconsciente, et que cet effet est d'autant plus puissant sur ce genre de site qu'on y vient tous, aussi , pour trouver des autres qui aiment intensément ce que le BDSM apporte dans leur vie, y compris sur le plan relationnel
 
 
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135408
+ fort que les relations BDSM ce sont les relations karmiques où on se retrouve d incarnations en incarnations, l amour éternel comme ds le film "Dracula" où le vampire fini décapité par sa bien-aimée qui s est réincarnée 🥰 le BDSM à côté, c d un ennui....
 
Ca me parle nettement moins ces univers là. ^^
Soyez la première personne à aimer.
Daddy for you
#23
Bonjour
Je vais plutôt prendre la question à l'envers
Qu'est-ce qui ferait pour une personne ne connaissant que le bdsm depuis toujours, pour qu'elle trouve extraordinaire une relation vanille ?
Je pense surtout que ce qui rend unique donc extraordinaire une relation est le fait d'être soi, de ne pas se conformer à des critères bien spécifiques
L'important est que chacun trouve son bonheur et sa place
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Daddy for you, je partage pleinement votre avis
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Daddy for you
#25
Nous sommes dans un monde qui dicte ce que nous devons être ou pas. J'ai la sensation parfois de me retrouver dans un livre De George Orwell ou d'Aldous Huxley. Alors qu'inversement dans le bdsm je me sens totalement libre. Cela n'engage que moi bien sûr, mais n'est-ce pas du coup une façon de sublimer l'extraordinaire que de pouvoir être réellement sois même ?
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Le sentiment d'emerveillement serait donc induit par une forme de pression relationelel allégée?
Interessante approche, merci
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Daddy for you
#27
On peut le voir comme ça effectivement. 
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SoumiseAngel44
#28
Bonjour à toutes et à tous,
J'ai lu les 3/4 de tous les échanges et je vais juste donné mon avis de soumise novice.
J'ai connu durant de nombreuses années que des relations vanille. Le jour où je me suis libérée de ma dernière longue relation vanille, j'ai découvert ce qu'était le vrai plaisir, la jouissance. Bon après je ne suis peut-etre pas tombée sur des bons, mais j'ai quand même plus d'années vanille à mon actif que d'années bdsm. Je pense donc tout simplement que je m'ennuyais fortement et n'y trouvait pas mon compte. 
A partir du moment où j'ai fait une introspection sur moi-même je me suis aperçu que ce qui me plaît en tant que soumise et ce dont j'ai réellement besoin c'est de me sentir protéger. Ecouter, intéressante aux yeux de mon Dominant,. L'écoute d'un Dominant n'est pas du tout la même que celle d'une relation vanille. 
M'en remettre à Lui seul, lui donner mon entière Confiance et savoir qu'en retour il me protégera, Respectera mes limites, M'élevera à devenir une meilleure version de moi-même, et que lui aussi s'adaptera à mes envies, mes blocages, mes craintes, pouvoir tout lui dire sans aucune honte (car c'est ça aussi le bdsm, cest oser être et ressentir ce qu'on est au fond de nous même sans jamais être jugée). 
Moi, pour sûr,  je ne retournerai pas dans des relations vanille qui m'ont enseveli dans les normes qu'on nous impose societalement.
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135408
Je trouve quand même troublant le nombre de personnes qui disent qu ils ont découvert la liberté, l absence de jugement et l écoute véritable...à travers des pratiques qui les mettent en situation de vulnérabilité et de dépendance, comme un bébé qui dépend des soins de l adulte, qui accourt dès qu il pleure. Et la question donc: est ce que c est le besoin d être materné qui amène à ces pratiques, qui ne seraient au fond qu un prétexte ? Est ce que les relations BDSM, notamment D/S seraient  considérées comme + intenses, car elles remettent en scène la relation fusionnelle du bébé avec le parent ( et dans le cas de modes d attachement dysfonctionnels, agiraient comme une réparation symbolique)?
Une relation BDSM n'est pas forcément infantilisante (il en existe des volontaires mais ce n'est qu'un type de relation parmi beaucoup d'autres).
Personnellement je vois dans ma relation une sorte d'interdépendance où chacun existe parce qu'il est à sa place.
La liberté ressentie est liée à la confiance mutuelle et aux règles, qui, une fois définies ensemble, délimitent le champ d'action. Dans un couple vanille, il n'y a pas de cadre, pas de filet de sécurité. La construction d'une relation vanille est très différente et anxiogène pour moi, je ne m'y retrouve pas.
 
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135408
Je trouve quand même troublant le nombre de personnes qui disent qu ils ont découvert la liberté, l absence de jugement et l écoute véritable...à travers des pratiques qui les mettent en situation de vulnérabilité et de dépendance, comme un bébé qui dépend des soins de l adulte, qui accourt dès qu il pleure. Et la question donc: est ce que c est le besoin d être materné qui amène à ces pratiques, qui ne seraient au fond qu un prétexte ? Est ce que les relations BDSM, notamment D/S seraient  considérées comme + intenses, car elles remettent en scène la relation fusionnelle du bébé avec le parent ( et dans le cas de modes d attachement dysfonctionnels, agiraient comme une réparation symbolique)?
 
C'est ce rapport enfant-parent au sens ou l'entends l'analyse transactionelle qui me titille fortement l'enthousiasme dans les visions les plus courament exposées de la relation D/s, justement.
L'espaect écoute, soin du bien être mutuel, mis aussi trés en avant ne me semble en revanche pas propre aux relations BDSM, mais juste être la base d'uen relation amoureuse investie.
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Une relation BDSM n'est pas forcément infantilisante (il en existe des volontaires mais ce n'est qu'un type de relation parmi beaucoup d'autres). Personnellement je vois dans ma relation une sorte d'interdépendance où chacun existe parce qu'il est à sa place. La liberté ressentie est liée à la confiance mutuelle et aux règles, qui, une fois définies ensemble, délimitent le champ d'action. Dans un couple vanille, il n'y a pas de cadre, pas de filet de sécurité. La construction d'une relation vanille est très différente et anxiogène pour moi, je ne m'y retrouve pas.  
 
L'aspect cadre posé d'un commun accord, plus ou moisn formellement via les contrats et diverses codifications est aussi un aspect souvent mis en avant et qui oui est spécifique aux relations D/s( enfin de ce que je connais)
 
Justement ce cadre, au lieu de me rassurer par son apparente forme de rempart, d'envelopep protectrice fixant selon l'arbitraire librement établi entre les deux parties de qui peut ou ne peut pas être, m'insécurise.
Il place la responsabilité individuelle de chaque instent en retrait par rapport au supposé respect des lois préétablies. Je dis supposé respect, car si la sincére volonté de respecter le contrat me semble evidente, la possibilité de le faire, tant la vision dyssimétrique des enjeux de pouvoir me semble loin du principe de réalité, est souvent inaccesible.
 
Le contrat protecteur des débordements, garant d'être dans le juste, c'est un peu comem l'infaillibilité du Dom'. Une contre vérité qui par son aspect faussement rassurant est potentiellement bien plus dangereuse que la prise de conscience de l'existence permanate du risque, et donc de sa préparation à devoir y faire face
 
 
 
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DADDYdom83
#32
Vanille n'est pas un terme péjoratif... faut pas écouter les vieux de la vieille du BDSM ne connaissent pas l'histoire du BDSM "moderne"...  C'est comme si tu disais hétéro c'est péjoratif.
Pas de polemique facile entre les anciens et les modernes ! Je ne me ressens nul part, uniquement dans mon propre BDSM. Seuls les doms en manque d'imagination et d'egos demesurés se refèrent aux "classiques" ou aux "modernes", que mettez vous derriere ces qualificatifs ?
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@cruauté joyeuse : désolé, je n'ai pas répondu à votre question, un peu en vacances des réseaux sociaux mais je n'ai pas oublié la question très intéressante. J'y reviendrai au plus tôt 
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